Linux ? C’est un système d’exploitation !
On peut définir simplement un système d’exploitation comme s’agissant d’un ensemble de programmes informatiques qui permet à votre ordinateur d’être ce qu’il est, c’est à dire un appareil qui vous sert à écrire du texte, à regarder des vidéos, à écouter de la musique, à aller rechercher des infos sur Internet, à classer des données, à envoyer des courriels,… Enfin à faire tout ce qu’un ordinateur est en mesure de vous proposer. Et sans un système d’exploitation digne de ce nom, la machine ne servirait pas à grand chose ! Ou alors à éventuellement faire office de ventilateur lors des canicules d’été, ou de presse-livres.
Si on exclu ceux qui m’entourent quotidiennement au boulot ou dans la vie privée, et certainement parce que je dois prononcer le mot Linux au moins une fois par jour, il y a fort à parier que vous n’ayez probablement jamais dû en entendre parler, ou plutôt vaguement, et vous vous imaginez Linux comme le prénom d’un héros de Marvel des années cinquante.
Windows aussi est un système d’exploitation, certainement le plus connu d’ailleurs. Il est même plus que probable que vous l’utilisiez parce qu’il est généralement installé d’office quand vous achetez un ordinateur.
Bon ! Il y a Linux et Windows ! Oui et alors ? C’est quoi la différence ?
La différence majeure est que Linux fait partie de la gamme des logiciels libres, au contraire de Windows qui lui, fait partie de celle des logiciels propriétaires.
Arrêtons nous un peu sur ces deux conceptions diamétralement opposées.
L’une propose quatre libertés à ses logiciels : les utiliser, les copier, les étudier et les modifier. Vous pouvez même redistribuer les versions modifiées. Les logiciels libre sont le plus souvent créés par un groupe de personnes qui ont décidé de partager leur savoir autour d’un projet commun. Dans le monde du logiciel libre vous entendrez d’ailleurs souvent le mot « communautés ». Ces logiciels sont le plus souvent distribués gratuitement au grand public, avec la possibilité pour chacun de participer à la communauté en apportant une aide quelconque : certain se chargeront de la relecture du code du programme, d’autres s’occuperont de la traduction française, … Ils sont aussi régis par des licences mais qui sont ouvertes, la seule restriction étant que l’on ne peut pas s’en approprier les droits à titre personnel ou d’une société : le « copyleft ». De cette manière, un logiciel nait libre et reste libre tout au long de son existence .
L’autre conception, ne propose rien d’autre que d’utiliser les logiciels, et encore sous la coupe de licences très restrictives, appelées droits d’auteur, le fameux copyright. Ce sont des logiciels propriétaires parce qu’ils appartiennent à la société qui les a créés et ils sont le plus souvent destinés à la vente. D’ailleurs ne croyez surtout pas naïvement que Windows vous est offert gracieusement à l’achat de votre machine ! Il vient au contraire alourdir le total de votre facture. En faisant l’acquisition de votre nouveau joujou, vous faites automatiquement l’acquisition de ce système. Bien entendu, vous pourriez trouver normal qu’à l’achat d’un ordinateur le système d’exploitation soit installé sur la machine. Hé bien non ! C’est une pratique de vente dite de « vente forcée » : en vous vendant un produit, on vous en refile un autre, dans le cas présent Windows, en vous faisant croire que machine et système ne font qu’un. Cela relève d’une démarche commerciale insidieuse, trompeuse. Le minimum syndical en la matière est que la société vendeuse vous indique clairement que l’acquisition du système d’exploitation vous coûtera une centaine d’euros supplémentaires. À partir de là, le choix de payer pour le système est fait en toute connaissance de cause.
Clairement, le but avoué d’une société comme Microsoft est de se faire un maximum de pognon en vous vendant un produit qui au final ne vous appartiendra jamais complètement, ou alors le temps d’une version. Après il vous faudra payer pour la suivante. Seul les magasins spécialisés vous proposeront plusieurs options, dont celle de repartir avec un ordinateur vierge de tout système. Ailleurs, notamment dans les grandes surfaces, les impératifs financiers vous ferons perdre votre salive et votre temps.
D’un côté la liberté et le partage du savoir sans contrepartie, si ce n’est celle de partager également votre expérience, de l’autre la culture du monopole et de l’argent.
Si je devais qualifier le système Linux ? Il est libre, gratuit, robuste, stable, constant, rapide, fiable, intuitif,…
Vous aurez compris que mon choix est fait et bien fait !
Maintenant soyons honnête, ce système a longtemps été réservé aux plus aguerris à la science informatique. Tout le monde a en tête l’image du geek barbu enfermé dans sa chambre, entouré de cartons de pizzas à moitié dévorées et écrivant sans cesse des commandes obscures sur un écran au fond noir, ne se levant que pour assouvir ses besoins primaires ! Bien sûr que Linux reste évidemment un outil qui permet d’aller plus loin que la simple utilisation logicielle et qu’il fait certainement le bonheur des bidouilleurs en tous genres. Les poilus amateurs de pizzas ont encore de beaux jours devant eux.
Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas ! Linux a su se diversifier pour s’ouvrir au grand public et il propose désormais un accès simplifié à toutes les fonctionnalités courantes les plus utilisées : courriel, traitement de texte, traitement de l’image et de la vidéo, base de données,… Mais les préjugés ont la peau dure et pour le commun des mortels, Linux reste l’outil de l’expert.
Alors quoi ? Linux, panacées dans le domaine de l’informatique ? En tous cas, l’essayer c’est l’adopter comme dirait l’autre.
À la maison des jeunes, nous l’utilisons quotidiennement depuis presque vingt ans maintenant et nous proposons des formations à tous ceux qui veulent s’affranchir de leur système actuel. Souvent, ce qui retient les gens de passer à un autre système, c’est la peur du changement et de l’inconnu. Est-ce que je vais pouvoir faire les mêmes choses que je fais avec mon système actuel ? Encore une fois ! Oui, oui, et encore oui ! Linux est à la portée de tous !
Plusieurs systèmes peuvent même cohabiter ensemble sur la même machine, ce qui peut rassurer quelque part même si je crois personnellement que la coupure doit être radicale. Ce sont des systèmes totalement différents dans leur conception, pas plus compliqué l’un que l’autre, juste différent. Le plus difficile est de changer ses habitudes. Et ceux qui s’essayent à l’exercice ne reviennent généralement pas en arrière.
Ha oui ! Un petit détail qui a sont importance quand même ! Linux à sa mascotte ! Il s’appelle Tux et il représente un manchot pygmée. Pour l’anecdote, certains déclarèrent de prime abord que cette mascotte était inappropriée car elle n’évoquait guère la puissance. Linus Torvalds, concepteur de Linux, répondit que : « nulle personne poursuivie par un manchot pygmée, qui court vite et dispose d’un bec très dur, capable de vous transpercer le crâne, ne penserait cela ». Les contradictions s’éteignirent !
Donc si vous rencontrez une de ces bestioles au coin de votre rue, déjà foutez lui la paix mais surtout n’allez pas essayer de la titiller il vous en cuirait.